Le mythe de Vercingétorix aux XIX et XX ème siècles et sa récupération politique

Publié le par Frédéric Coulon

Vercingétorix jette ses armes aux pieds de César (1899) : Huile sur toile (321cm / 482cm) de Lionel Royer, Musée Crozatier, Le Puy en Velay.
Vercingétorix jette ses armes aux pieds de César (1899) : Huile sur toile (321cm / 482cm) de Lionel Royer, Musée Crozatier, Le Puy en Velay.

Les Gaulois ont servi dès le XIX ème siècle à exalter la France. Napoléon III, passionné par les Gaulois, fit placer sur le site d'Alésia une immense statue d'un Vercingétorix moustachu et il inaugura deux ans plus tard le musée des Antiquités. Parallèlement, tableaux, sculptures, poèmes, opéras, s'inspiraient déjà du héros gaulois, avec quelques libertés artistiques.

Vercingétorix en 1870

En 1870, la capitulation de Sedan face aux Prusses, le siège de Metz, furent vécus par certains auteurs comme la réédition de la défaite d'Alésia : Vercingétorix incarnait dorénavant l'unité nationale, celui qui s'était sacrifié pour sa patrie, tandis que Jules César était réincarné en Bismarck.

Seconde Guerre Mondiale

Au XX ème siècle, le mythe de Vercingétorix est à nouveau récupéré. Vercingétorix est réutilisé par Pétain. La défaite de la seconde guerre mondiale se lirait selon Pétain, comme comparable à celle des Gaulois. Les Français sont vaincus, mais c’est pour leur bien, le pays pourra renaître de cette épreuve selon la terminologie du régime de Vichy.

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