Nouveau chapitre, accessible, du roman Le Trône des Gaules !

Publié le par Frédéric Coulon

Et voici un nouveau chapitre du roman Le Trône des Gaules. Accessible sur www.letronedesgaules.com, mais aussi ci-dessous :
 
CHAPITRE 15 : juin 59 avant notre ère,
 
En ILLYRIE (contrée située sur les côtes de la rive orientale de l’Adriatique, l’Illyrie correspond à peu près à ce qui est actuellement la Slovénie et la Croatie méridionales, la Bosnie-Herzégovine, le Monténégro, le Kosovo et l’Albanie)
 
VERCINGETORIX, ARGORAX, VERCASSIVELLAUNOS et TITUS LABIENUS
 
Vercassivellaunos, fils de Gobannitio, oncle de Vercingétorix, venait de décapiter de son épée un fantassin illyrien, la tête de ce dernier avait volé par-dessus lui tellement il y avait mis force et engagement. L’Illyrie était à la base un royaume fondé à Shkodër, en Albanie actuelle, en -385, par le roi illyrien Bardylis (-385/-358). En −229, Rome s’aventura pour la première fois à l’est de l’Adriatique. Elle déclara la guerre au royaume d’Illyrie après un incident diplomatique avec la reine Teuta, accusée par Rome d’abriter contre tribut les pirates de Dalmatie pillant les marchands romains. Il en devenait évident que cette Illyrie devait être mise sous les fers. C’était en -229 que la république romaine avait décidé d’envahir et prendre Dyrrachium, et d’intégrer dans son territoire la partie côtière de l’Albanie actuelle.
 
En cette année 59 avant notre ère, et ce, depuis l’année 62 où le Roi du Pont, Mithridate, était mort (triomphe militaire de Pompée), un certain Burebistas menait les populations thraco-illyriennes qu’il gouvernait d’une main ferme, au-delà de l’actuelle Transylvanie, plus vers l’Ouest. Menaçant désormais les villes italiennes Iader, Aquilée : en clair l’Italie du Nord et la Dalmatie restait sous la menace d’une invasion des troupes de Burebistas. Les vallées de la Save (la Save délimite l’actuelle frontière entre Croatie et Slovénie) et de la Drave étaient désormais dans l’escarcelle du roi Burebistas, qui, anti-romain absolu, avait interdit à ses administrés, à ses populations, la consommation de vin rouge, et la culture des vignes, les déclarant comme étant autant de dangers de tomber dans l’amollissement au combat et dans une décadence.
 
César avait promis, et s’était engagé devant le Sénat, de reprendre les vallées de la Save et de la Drave, et de reculer la limite de l’ « empire de Rome » au fleuve le Danube ! Vercassivellaunos, Argorax et Vercingétorix étaient restés groupés au sein de la cavalerie auxiliaire menée au combat contre des troupes illyriennes, par Titus Labiénus, lieutenant de César. Ce dernier lui avait délégué la tâche de réduire au silence un soulèvement, dans cette province romaine d’Illyricum…pendant que lui-même était revenu à Rome pour gérer ses affaires courantes de proconsul : César détenait en effet la gouvernance et l’autorité pour cinq ans sur trois provinces, la Gaule cisalpine, l’Illyrie (avec le commandement de trois légions) ainsi que la Gaule transalpine (ce qui faisait disposer à César d’une quatrième légion). L’objectif dans la répression de ce soulèvement de populations illyriennes, était de tester au combat les nouveaux entrants parmi les troupes auxiliaires.
 
Titus Labiénus faisait marcher lentement sa monture vers Vercingétorix, lui-même demeuré à dos de cheval. Le combat était terminé, le lieutenant de Jules César semblait intrigué et semblait vouloir élucider certains questionnements, en venant à Vercingétorix :
 
- Tu t’en es sorti magistralement !, lança Titus Labiénus.
 
- Mes remerciements Titus ! Ton commandement a été si efficace, que nous, auxiliaires, avons pu rester groupés malgré cette adversité sur laquelle tu nous avais déjà, en amont, renseignés !, répondit Vercingétorix.
 
Un cavalier léger était lancé au galop et fonçait tout droit vers Titus Labiénus, son cheval de robe noire, avait le poitrail et l’encolure blanchis par une écume de sueur, il devait avoir parcouru une distance énorme en peu de temps. Titus Labiénus reconnut un des cursores (coursier spécifique à l’acheminement de courriers privés) de César et fit aussitôt signe à ses troupes et ses gardes de laisser ce cavalier terminer sa course jusqu’à lui. Le cursores arrêta net son cheval et remit une missive scellée d’une cire rouge, à Titus Labiénus. Ce dernier l’ouvrit aussitôt et la lut. Voici ce qui était mentionné :
 
« Le 11 juin 59, à Rome.
 
Salutations, Titus Labiénus !
 
Moi Caïus Iulius Caesar ordonne la levée de ton expédition punitive immédiatement après la tant souhaitée soumission de la rébellion sur les bords de la Save, en Illyricum. Au double motif que le roi Burebistas s’est porté plus à l’Est contre les peuplades des Bastarnes, guerroyer, qu’il est donc bien occupé et ne représente plus une réelle menace envers notre province d’Illyricum, et aussi parce qu’en Gaule Transalpine ta présence est souhaitée du fait de mouvements d’armées à venir sur les contrées de la Gaule chevelue. Des mouvements d’armées helvètes et suèves. Si les auxiliaires fraîchement incorporés ont donné satisfaction, dirige-les également, à ta suite, jusqu’à moi.
 
Je serai à Narbo Martius au 30ème jour de ce mois de juin, je quitterai Rome pour rejoindre Narbo Martius. Nous devrons nous tenir prêts aux possibilités d’intervenir fermement face aux menaces Helvète d’Orgétorix, qui prépare un vaste convoi de plusieurs dizaines de milliers d’hommes en armes, femmes et enfants, et germaine d’Arioviste, qui vient de tailler en pièce des armées de la Gaule chevelue, à Magetobriga. »
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